{"id":22034,"date":"2022-07-08T12:50:22","date_gmt":"2022-07-08T10:50:22","guid":{"rendered":"https:\/\/ceser.bretagne.bzh\/?p=22034"},"modified":"2022-07-08T12:50:24","modified_gmt":"2022-07-08T10:50:24","slug":"installation-et-transmission-des-fermes-en-bretagne-un-defi-majeur","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/ceser.bretagne.bzh\/actualites\/installation-et-transmission-des-fermes-en-bretagne-un-defi-majeur\/","title":{"rendered":"Installation et transmission des fermes en Bretagne : un d\u00e9fi majeur !"},"content":{"rendered":"

\n L\u2019agriculture fait face \u00e0 un d\u00e9fi d\u00e9mographique majeur : la moiti\u00e9 des entreprises agricoles seront \u00e0 reprendre d\u2019ici 10 ans. Or, les d\u00e9parts de chef\u00b7fes d\u2019exploitation ne sont pas compens\u00e9s par les installations, pour de multiples raisons, souvent entrem\u00eal\u00e9es. Face \u00e0 ce constat, le Conseil r\u00e9gional a lanc\u00e9 \u00e0 l\u2019automne 2021 les \u00c9tats g\u00e9n\u00e9raux de l\u2019installation et de la transmission (EGIT) dans l\u2019objectif de contribuer \u00e0 stopper la baisse du nombre de fermes en Bretagne. Le CESER apporte sa contribution \u00e0 cette consultation.<\/p>\n\n

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\n \"Reportage\n\n <\/div>\n<\/figure>\n\n\n

Le constat<\/strong><\/span><\/h2>\n\n\n\n

Le secteur se trouve confront\u00e9 \u00e0 une pyramide des \u00e2ges vieillissante. En effet, 56 % des agriculteurs\u00b7trices de Bretagne ont plus de 50 ans et 36 % plus de 55 ans. Si 750 nouvelles installations ont \u00e9t\u00e9 recens\u00e9es en 2020, ce sont 2000 d\u00e9parts \u00e0 la retraite qui sont comptabilis\u00e9s annuellement dans la r\u00e9gion. Seul un d\u00e9part sur trois est aujourd\u2019hui compens\u00e9 !<\/strong> Selon le CESER, cette relative distorsion entre l\u2019offre et la demande pourrait trouver des \u00e9l\u00e9ments d\u2019explication dans l\u2019inad\u00e9quation des types d\u2019entreprises agricoles \u00e0 reprendre, mais \u00e9galement dans des probl\u00e9matiques li\u00e9es aux territoires, \u00e0 l\u2019attractivit\u00e9 ou encore au foncier.<\/p>\n\n\n\n

Les atouts<\/span><\/h2>\n\n\n\n

Malgr\u00e9 ce constat, il existe une r\u00e9elle attractivit\u00e9 r\u00e9gionale et d\u2019importantes dynamiques d\u2019innovation dans les m\u00e9tiers de l\u2019agriculture<\/strong>. La recherche agronomique est bien d\u00e9velopp\u00e9e en Bretagne et le renouvellement des g\u00e9n\u00e9rations constitue une opportunit\u00e9 pour la diffusion des innovations en mati\u00e8re de travail, de coop\u00e9ration et d\u2019organisation. A ce titre, pr\u00e8s de 2000 personnes visitent le Point accueil installation chaque ann\u00e9e, marquant l\u2019attrait de la population pour les m\u00e9tiers de l\u2019agriculture<\/strong>. Le CESER attire l\u2019attention sur l\u2019importance d\u2019un r\u00e9seau diversifi\u00e9 de formations agricoles<\/strong> en Bretagne (nombreux lyc\u00e9es agricoles publics et priv\u00e9s, diversit\u00e9 des formations), ainsi que sur les outils de pilotage du foncier (notamment une SAFER op\u00e9rationnelle), en coh\u00e9rence avec un maillage agricole et agroalimentaire dense sur le territoire.<\/p>\n\n\n\n

Pour le CESER, si les d\u00e9parts \u00e0 la retraite constituent une probl\u00e9matique importante en termes d\u2019activit\u00e9 et de dynamique \u00e9conomique pour les territoires bretons, ils repr\u00e9sentent aussi une opportunit\u00e9 pour des \u00e9changes parcellaires, des changements de destination des b\u00e2timents, voire des changements de production<\/strong>.<\/p>\n\n\n\n

La taille des exploitations : une difficult\u00e9 ?<\/span><\/h2>\n\n\n\n

Si les exploitations bretonnes restent \u00e0 taille humaine, diversifi\u00e9es en termes de productions et reconnues pour la qualit\u00e9 des produits, la tendance n\u2019en reste pas moins au regroupement et \u00e0 l\u2019agrandissement. En effet, la Bretagne a perdu le quart de ses fermes en une d\u00e9cennie tout en conservant sa surface agricole. Or, le CESER constate que des outils de production surdimensionn\u00e9s par rapport au projet de reprise sont potentiellement plus difficiles \u00e0 transmettre<\/strong>. Une charge de travail plus lourde peut ainsi aller de pair avec une augmentation de la valeur des entreprises agricoles \u00e0 reprendre.<\/p>\n\n\n\n

Prot\u00e9ger le foncier<\/span><\/h2>\n\n\n\n

Le CESER met \u00e9galement en exergue des tensions sur le foncier au niveau r\u00e9gional. <\/strong>La transmission peut impliquer des concurrences entre les diff\u00e9rentes productions agricoles, mais aussi entre les agriculteurs et d\u2019autres secteurs d\u2019activit\u00e9. Cette pression fonci\u00e8re, accrue du fait d\u2019une forte attractivit\u00e9 r\u00e9gionale, induit une concurrence entre rural et urbain et pourrait \u00e9lever de nouvelles barri\u00e8res dans l\u2019intention de s\u2019installer. C\u2019est pourquoi, le secteur reste dans l\u2019attente d\u2019une nouvelle loi<\/p>\n\n\n\n

fonci\u00e8re plus ambitieuse, afin d\u2019am\u00e9liorer les capacit\u00e9s d\u2019intervention sur les achats de terres. Aussi, pour le CESER, il reste important de prot\u00e9ger le foncier agricole,<\/strong> la Bretagne \u00e9tant la deuxi\u00e8me r\u00e9gion de France en termes d\u2019artificialisation.<\/p>\n\n\n\n

Formation : des progr\u00e8s restent possibles<\/span><\/h2>\n\n\n\n

Le CESER rel\u00e8ve que la formation en faveur des m\u00e9tiers de l\u2019agriculture dispens\u00e9e en Bretagne est de qualit\u00e9 et reconnue, et que le niveau de formation de plus en plus pouss\u00e9 (niveau IV minimum) constitue un pr\u00e9requis \u00e0 l\u2019installation aid\u00e9e. Il sugg\u00e8re cependant de d\u00e9velopper l\u2019apprentissage agricole ainsi que la formation continue (accompagnement des transitions, management, \u00e9volution des salari\u00e9s, etc.). <\/strong>De m\u00eame, l\u2019enseignement de l\u2019agro\u00e9cologie doit \u00eatre renforc\u00e9, aussi bien en formation initiale qu\u2019en formation continue. A ce titre, le d\u00e9veloppement des parrainages pour l\u2019installation montre une volont\u00e9 de transmettre les savoir-faire.<\/p>\n\n\n\n

Par ailleurs, les formations qualifiantes constituent de v\u00e9ritables leviers pour faire d\u00e9couvrir les m\u00e9tiers et acc\u00e9der au salariat, ainsi qu\u2019un tremplin \u00e0 l\u2019installation. Il faut ainsi faciliter et am\u00e9liorer les conditions de travail \u00e0 travers la formation, l\u2019innovation technique et organisationnelle ou encore l\u2019accompagnement en strat\u00e9gie de d\u00e9veloppement et en management<\/strong>. Le CESER alerte cependant sur les lourdeurs des formalit\u00e9s pour acc\u00e9der aux formations, avec le risque de r\u00e9duire les inscriptions, et par cons\u00e9quent, l\u2019offre de formation elle-m\u00eame.<\/p>\n\n\n\n

Les propositions du CESER<\/span><\/h2>\n\n\n\n

Face \u00e0 ces constats, les propositions du CESER s\u2019articulent autour de trois axes :<\/p>\n\n\n\n